RÉFLÉCHIR
Il était une fois, dans un petit village au cœur de la campagne, un petit garçon nommé Selim qui aimait énormément regarder les étoiles dans le ciel : il passait ses nuits d’été à scruter l’immensité, à observer les étoiles et à se poser des questions sur l’univers : à force d’observation, il parvenait à reconnaître de nombreuses constellations, et aimait partager ses connaissances avec sa famille.
Il était fasciné par toutes ces étoiles qui brillent dans le ciel, par la Lune qui change de forme chaque soir et par le Soleil qui irrigue la Terre en lumière. Il aime se perdre dans ses pensées et essayer de comprendre comment tout cela pouvait fonctionner.
Un soir, alors qu’il était allongé dans l’herbe, il aperçut une étoile filante traverser le ciel. Il s’émerveilla de ce phénomène, et courra voir son père pour qu’il le rejoigne observer ce spectacle !
-“Papa, papa ! Viens voir, on peut voir des étoiles filantes dans le Ciel ! C’est impressionnant !” Dis Selim, complètement emballé par son observation.
Son père accepta de suivre son fils, et en profita pour lui apprendre quelque chose:
-“Savais-tu que lorsque tu vois un météore, il s’agit parfois d’un démon qui est pourchassé par l’étoile filante ? Il est frappé par celle-ci pour avoir dérobé l’information d’un décret divin dans le ciel le plus bas. »
-“Vraiment ???” S’étonne Selim. “Je ne suis plus sûr d’autant aimer les voir alors…”
“Oui, c’est la vérité, Dieu dit dans le Coran : « Sauf celui qui saisit au vol quelque [information]; il est alors pourchassé par un météore transperçant » (Sourate As-Saffat (Les Rangées), Verset 10) Récite le papa de Selim. “Mais tu n’as rien à craindre ! »
– “Tant mieux ! J’aime tellement essayer de les trouver dans le ciel. Viens, tu peux t’asseoir ici, je t’ai préparé des coussins, je vais te montrer quelques constellations ! »
Son père s’exécute. Ensemble, ils contemplèrent le ciel, Selim pointant chaque étoile et constellation qu’il connaissait. Mais soudain, il vit quelque chose qu’il n’avait jamais vu auparavant. C’était un point lumineux qui bougeait lentement dans le ciel, sans faire de bruit. Selim n’arrivait pas à comprendre ce que cela pouvait être, et il se tourna vers son père, espérant une réponse.
-« Que peut bien être ce point lumineux, papa ? » Demanda Selim.
Son père réfléchit un instant avant de répondre.
-« Je ne sais pas exactement ce que c’est, Selim, mais il y a beaucoup de choses dans l’univers que nous ne comprenons pas encore. Parfois, il faut simplement accepter que nous ne puissions pas tout expliquer. »
Selim s’étonna de la réponse de son père. Il avait l’habitude de chercher des réponses à toutes les questions que pouvait lui poser son fils, mais cette fois, il admit ne pas savoir.
Il y a tellement de choses dans l’univers qui dépassent notre compréhension, et cela ne faisait qu’ajouter à la beauté et à la complexité de la vie. La réflexion est un art difficile, et il est important de se rappeler que certaines choses sont simplement inexplicables selon notre compréhension humaine. Mais cela ne signifiait pas qu’il fallait arrêter de chercher des réponses – au contraire, il faut continuer à s’émerveiller devant l’univers et à poser des questions pour en apprendre davantage.
Et c’est ainsi que Selim continua d’observer les étoiles, avec une nouvelle appréciation pour l’inexplicable, pour la beauté de l’inconnu. Il comprit que la réflexion n’était pas seulement une quête de compréhension, mais aussi une source d’émerveillement et de curiosité infinie.
“Dieu est Celui qui a élevé [bien haut] les cieux sans piliers visibles. Il S’est établi [istawâ] sur le Trône et a soumis le soleil et la lune, chacun poursuivant sa course vers un terme fixé. Il règle l’Ordre [de tout] et expose en détail les signes afin que vous ayez la certitude de la rencontre de votre Seigneur. Et c’est Lui qui a étendu la terre et y a placé montagnes et fleuves. Et de chaque espèce de fruits Il y établit deux éléments de couple. Il fait que la nuit couvre le jour. Voilà bien là des preuves pour des gens qui réfléchissent.”
Coran, Sourate Al-Raad (Le Tonnerre), versets 2 et 3.