“Hé, regardez Omar, il lit comme un bébé !”, lance Anas à son camarade de classe en ricanant.

“Arrête Anas, j’ai des difficultés pour lire, je suis dyslexique, je n’y peux rien !” Lui répond Omar, énervé par la remarque de son camarade.

Anas continue de rire en se moquant d’Omar, qui se sent de plus en plus humilié et mal à l’aise. Safiya, qui était assise à côté d’Omar, ne peut pas laisser passer ces moqueries.

– « Anas, pourquoi tu te moques de lui ? » Demande-t-elle. « Il a besoin de plus de temps pour lire, c’est vrai, mais ça ne veut pas dire qu’il est stupide ou qu’il lit comme un bébé. Tu devrais plutôt essayer de l’aider, au lieu de te moquer bêtement, c’est toi qui te donnes en spectacle là. »

– “Oh mais c’est juste pour rire, et il le sait très bien. Hein Omar ?“ 
Omar ne lui répond pas.

-« Non, ce n’est pas drôle et c’est super méchant. Imagine si tu avais des difficultés pour faire quelque chose et que tout le monde se moquait de toi à cause de ça. Tu ne voudrais pas être traité comme ça, n’est-ce pas ? » Dit Safiya, en essayant de lui faire comprendre la situation.

-« Je… je ne sais pas… » Répond Anas, le regard baissé et le visage tout rouge.

-« Ça peut arriver, tu ne t’en rendais peut-être pas compte, mais maintenant, tu sais que c’est très blessant pour Omar », continue Safiya en regardant ce dernier avec un sourire réconfortant. « Essaye de te mettre à la place des autres avant de faire ou de dire quelque chose de méchant, ça s’appelle la considération. Tu verras que ça te rendra plus serein de savoir que tu n’as pas blessé les autres avec tes paroles ou ton comportement. »

Anas hocha la tête timidement et l’air honteux.

-« Je suis désolé, Omar. Je ne voulais pas te blesser », dit-il enfin.
« Je vais faire en sorte d’être plus gentil et respectueux à l’avenir. »

Omar lui sourit, heureux de voir qu’Anas comprend maintenant le poids de ses paroles.

– « C’est d’accord. On peut être amis maintenant ? » Demande-t-il timidement.

Anas sourit à son tour, soulagé de voir que son camarade de classe ne lui en voulait pas.
– « Bien sûr, Omar. Je suis vraiment désolé, et je ferai de mon mieux pour être un super copain ! »

Safiya sourit à leur discussion, heureuse d’avoir pu aider à réconcilier les deux garçons.

-« Vous voyez, c’est ça la considération. C’est important de respecter les autres et de les aider quand ils en ont besoin. »