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PARDONNER

Sami et Sakina sont frère et sœur. Ils sont plutôt proches et aiment jouer ensemble, se raconter leur journée à l’école et s’amuser dans le jardin de leur maison.

Un jour, leur papa ramena à la maison une Nintendo Switch, la console de jeux vidéo que les 2 enfants réclamaient depuis quelques mois ! Sami et Sakina étaient emballés à l’idée de pouvoir jouer à leur nouvelle console.

Sami, s’exclame : « Waouh, c’est incroyable! Papa, tu es le meilleur papa du monde ! »

Leur père a souri et a dit : « Je suis heureux que ça vous plaise. Mais je dois vous prévenir, cette console est à partager entre vous deux. Pas question de se disputer à propos de qui peut jouer ou quand. » 

« Ouiii, promis ! » Répondent les deux enfants en chœur.

Leur papa installe et configure la console puis retourne dans son bureau, laissant les 2 enfants seuls dans le salon. Sami lance le jeu de course de voitures auquel tous ses amis jouent en ce moment, Sakina elle, regarde son frère manipuler les boutons de la manette pour contrôler son bolide. Au but d’une heure de jeu, Sakina commence à bouillir : elle aussi aimerait bien pouvoir commencer à jouer ! Elle interpelle son frère : “Dis, quand est-ce que je pourrai jouer moi aussi, il n’y a que toi qui joue depuis tout à l’heure.”

Sami était tellement concentré sur le jeu qu’il a ignoré sa sœur et a continué à jouer.

Sakina, frustrée de ne pas avoir été écoutée, se place juste devant l’écran de la télévision en écartant les bras pour que son frère ne voie plus rien.

“Pousse-toi ! Je vais perdre à cause de toi”, crie Sami.

“Passe-moi la manette et laisse moi jouer, ce n’est pas juste que tu sois le seul à pouvoir utiliser la console !”

Sami, agacé, répondit : « Non, je n’ai pas fini de jouer. Tu dois attendre ton tour comme on avait promis à papa. Tu ne peux pas décider quand tu veux jouer, ça ne marche pas comme ça. »

Sakina, en colère, rétorqua : « Mais ça fait déjà une heure que tu joues, c’est trop long ! Et puis, tu as dit qu’on allait partager la console, pas que tu aurais le droit de jouer toute la journée. »

Sami se mit alors à crier : « Mais tu n’arrêtes jamais de me déranger ! Laisse-moi jouer en paix, sinon je ne te laisserai jamais jouer ! »

Sakina, vexée, répondit sur le même ton : « Tu es égoïste, tu ne penses qu’à toi ! Tu ne sais pas partager, c’est pour ça que personne ne veut jouer avec toi à l’école ! »

La dispute s’envenima, les insultes et les cris fusèrent entre les deux enfants qui sont maintenant en pleine dispute. Leur père, alerté par le bruit, sortit de son bureau et se précipita vers eux.

« Qu’est-ce qui se passe ici ? » Demanda-t-il, d’un ton autoritaire.

Sami et Sakina baissèrent la tête, honteux. Leur père reprit : « Je vous ai prévenus, pas de disputes à propos de la console. Maintenant, je vais la prendre et la ranger jusqu’à ce que vous soyez capables de jouer ensemble sans vous disputer. C’est compris ? » Je vous la rendrai quand vous aurez appris à partager et à jouer ensemble dans la paix. En attendant, trouvez autre chose à faire ensemble. »

Sami et Sakina se regardèrent, stupéfaits et énervés, se dirigèrent dans leur chambre et chacun réfléchit aux paroles qu’ils se sont échangées. Au dîner, les deux enfants s’assoient à table en silence. Leur père les regarda en souriant et leur demanda : « Alors, avez-vous réfléchi à ce qui s’est passé ? »

Sami et Sakina baissèrent les yeux, honteux et tristes. Leur père leur rappela le Hadith : « Il n’est pas permis à un musulman de fuir son frère plus de trois jours, chacun se détournant de l’autre lorsqu’ils se croisent. Le meilleur des deux est celui qui salue le premier. » Il leur expliqua que la relation entre eux était plus importante que la console de jeux vidéo.

Sami et Sakina comprirent alors que la dispute était inutile et qu’ils avaient besoin l’un de l’autre pour grandir et s’épanouir. Ils se regardèrent et s’excusèrent mutuellement pour leur comportement, puis se serrèrent dans les bras.

Leur père sourit en voyant leur réconciliation et leur rappela l’importance de la communication, du respect mutuel et du partage dans une relation fraternelle. Il leur rendit la console, mais cette fois-ci, ils ont convenu ensemble d’un horaire pour partager la console et jouer ensemble dans la paix et la bonne humeur.