RESPECTER
Dans la petite école coranique de leur ville, Sana et ses camarades avaient l’habitude de passer du temps dans la cour de récréation de la mosquée. C’était un endroit où ils pouvaient jouer, rire et se faire de nouveaux amis. Mais parfois, comme il y avait beaucoup d’enfants et peu d’espace, au milieu de toute cette joie, il y avait des moments où le respect semblait disparaître.
Un jour, alors que Sana regardait ses camarades jouer, elle remarqua quelque chose d’étrange. Lila, une petite fille timide, avait l’air triste. Sana s’approcha d’elle pour voir ce qui n’allait pas. Lila avait perdu son doudou préféré et ne savait pas où le trouver. Sans hésiter, Sana décida de l’aider. Elles cherchèrent ensemble, fouillant sous les bancs et derrière les arbres, jusqu’à ce qu’elles retrouvent le doudou caché sous un buisson. Les yeux de Lila brillèrent de joie et elle remercia Sana, mais remarqua que sa peluche était toute piétinée et sale.. Le groupe des petits avait joué au foot avec le doudou de Lila ! Quel manque de respect ! Sana décida donc d’aller voir, accompagné de son amie, pourquoi les petits avaient été si méchant avec Lila.
« hmmm…et bien… on ne savait pas que cela allait rendre Lila triste, on voulait seulement s’amuser. » s’exclamèrent-ils.
« Oui, mais vous n’avez pas respecté le bien de Lila ! »
« Et puis d’abord ça veut dire quoi respecter ? »
« Le respect, c’est quand on prend soin des choses et des personnes qui nous entoure, du matériel, de la nature, des enfants… tout comme faisait le prophète Muhammed, aleyhi salat wa salam ! » intervient Lila, fière de sa réponse.
Les petits s’excusèrent et Sana et Lila repartirent avec le sourire.
Puis, Sana entendit des voix plus loin. C’était Ahmed et Mansour, deux garçons en train de se disputer pour un ballon. Sana se précipita vers eux et leur demanda ce qui se passait. Ils se disputaient pour savoir qui avait le droit de jouer avec le ballon. Sana réfléchit un instant, puis eut une idée. Elle proposa qu’ils jouent tous ensemble à un jeu d’équipe, où chacun aurait une chance de jouer avec le ballon. Ahmed et Mansour acceptèrent l’idée et bientôt, ils étaient tous les trois en train profiter et rire ensemble, dans le respect.
Les actions de Sana ne s’arrêtèrent pas là. Elle passait du temps avec les plus jeunes élèves pour les aider à se sentir inclus, et elle était toujours prête à prêter ses crayons ou ses ciseaux pendant le travail à la mosquée à ceux qui en avaient besoin. Peu à peu, grâce aux efforts de Sana et de ses camarades, la cour de récréation de l’école coranique devint un endroit où règnait le respect et la gentillesse, à l’image de l’Islam.