Les parents de Sawsene viennent de déménager dans une autre ville, car son père faisait beaucoup de route tous les jours pour se rendre à son travail. La petite fille est bien malheureuse de ce changement, elle qui avait eu tant de peine à se faire des amis dans sa précédente école, voilà qu’elle doit tout recommencer à zéro ! Ce n’est vraiment pas facile pour elle d’aller parler à ses camarades…

Le premier jour dans sa nouvelle école, Sawsene se sent très nerveuse. Elle regarde les autres enfants jouer ensemble dans la cour de récréation, se demandant comment elle pourrait se joindre à eux. Elle se sent seule et perdue, son cœur serré par la tristesse de quitter ses anciens amis.

Pendant la récréation, Sawsene s’assit sur un banc un peu à l’écart, observant les autres enfants en train de s’amuser avec envie. Elle se mordille la lèvre, se demandant si elle ne trouverait jamais le courage de se présenter et de se faire de nouveaux amis.

C’est alors qu’une petite fille aux boucles dorées s’approche d’elle. Elle porte un sourire lumineux sur le visage.

« Salut, je m’appelle Leïla ! Tu es nouvelle ici, n’est-ce pas ? » Dit-elle d’une voix douce.

Sawsene leva les yeux, surprise par cette approche amicale. Elle hocha timidement la tête, incapable de dire un mot.

« Viens ! Je vais te faire visiter l’école ! » , lance Leïla avec entrain.

Soulagée, Sawsene se lève du banc, un petit sourire timide sur les lèvres, et suit Leïla à travers la cour de récréation. Elle la conduit dans les différents endroits de l’école : la balançoire où elle aime s’asseoir pour discuter avec ses copines, le préau où les enfants organisent des éperviers pendant la récré, les arbres sur lesquels se trouvent des petites bêtes toutes très intrigantes…

« Finalement, ce n’est pas si différent de mon ancienne école », songea Sawsene.

Au fil des jours, Sawsene commence à s’intégrer peu à peu dans sa nouvelle école, grâce à la bienveillance de sa nouvelle amie Leïla. Elles passaient beaucoup de temps ensemble pendant la récréation, discutant et riant. Elle l’avait même présenté à son groupe de copines !

Un matin, alors qu’elles se promenaient près de l’aire de jeux, Sawsene remarqua une fille seule, assise sur un banc. Elle avait l’air un peu triste, les yeux fixés sur le sol.

Un élan de compassion saisit le cœur de Sawsene. Elle, qui s’était retrouvée dans la même situation il y a peu, trouva tout de même le courage d’aller voir sa camarade qui était seule. Elle se tourna vers Leïla avec un air déterminé. « Je vais aller lui parler », dit-elle.

Sawsene s’approcha de la petite fille avec assurance.

« Coucou, je m’appelle Sawsene. Tu t’appelles comment ? Tu veux jouer avec nous ? » Demanda-t-elle avec un sourire engageant. Sawsene avait bien compris grâce au comportement avenant de Leila que le sourire était comme un pont qui est capable de relier les cœurs, un moyen de faire en sorte que les gens s’aiment.

La petite fille leva les yeux, surprise par cette approche amicale. Elle hocha timidement la tête, un léger sourire se dessinant sur son visage, acceptant ainsi l’invitation. « Je m’appelle Camille », murmura-t-elle.

Ensemble, Sawsene, Leïla et Camille passèrent toute la récréation à jouer. À chaque éclat de rire partagé, à chaque sourire échangé, le lien entre elles se renforçait, À la fin de la journée, Camille avait le cœur léger et le sourire aux lèvres, reconnaissante d’avoir trouvé de nouveaux amis grâce à la bienveillance de Sawsene, qui a appris qu’un simple sourire pouvait illuminer le chemin et ouvrir la porte vers de nouvelles amitiés.

Le Messager d’Allah ﷺ a dit « Ne méprise aucune bonne action si petite soit-elle, comme le fait d’accueillir ton frère avec un visage souriant ».